Recrues 2021 : Interview de Shane Priest

Shane Priest, lanceur américain de 25 ans, rejoint les Templiers en 2021. Il se confie quelques heures après son arrivée en France.

Shane, tu vas rejoindre Sénart en tant que lanceur partant pour la saison 2021. Pourquoi avoir choisi les Templiers ?

Quand je dois choisir une nouvelle équipe, il y a trois critères que je regarde avec attention. D’abord, je cherche une équipe qui a l’habitude de gagner et de performer au plus haut niveau. C’est primordial à mes yeux parce que je veux continuer à progresser en tant que joueur. Le fait
d’être entouré de bons coéquipiers et d’un bon staff m’aidera à élever mon niveau. Ensuite, je tiens à faire partie d’une équipe qui a un bon état d’esprit, qui est déterminé à gagner et qui a la volonté d’aider son équipe à s’améliorer tout au long de l’année. Enfin, je veux m’installer dans une ville où je peux me projeter sur le court terme mais aussi sur le long terme. Je n’ai pas mis beaucoup de temps à réaliser que le club des Templiers avait la capacité à répondre à mes trois critères de sélection. Même si j’ai échangé uniquement à distance avec l’encadrement et
les joueurs, j’ai déjà ressenti que Sénart est tout simplement l’équipe que je recherche et je suis impatient d’y être cette saison.

Etais-tu en contact avec d’autres clubs ?

Oui, j’ai été en contact avec plusieurs équipes, en particulier en Allemagne. Honnêtement, je pensais que j’allais finir par signer là-bas, étant donné que je parle un peu allemand et que j’y ai évolué par le passé. Mais je suis heureux de faire de Sénart ma nouvelle maison pour 2021 et j’ai hâte de débuter cette nouvelle expérience.

Est-ce que tu peux expliquer ton parcours aux Etats-Unis ?

Le baseball a été une grande partie de ma vie. Je pratique ce sport depuis que j’ai 4 ans et je n’ai jamais arrêté depuis. Durant ma carrière de joueur, j’ai eu l’opportunité de jouer avec certains des meilleurs joueurs, entraineurs et équipes des Etats-Unis. En high school, je faisais
partie de l’équipe des Nashville Knights, qui a terminé numéro 1 du pays en 18U au cours de l’année 2014. J’ai ensuite évolué au Calhoun Community College puis à l’Université de North Alabama. A l’issue de ma dernière saison, j’ai eu la chance de figurer dans la liste des meilleurs joueurs de la conférence et d’’être drafté. Mais deux opérations du bras m’ont contraint à prolonger ma carrière à l’étranger. Et cette expérience s’est révélée absolument extraordinaire. Si bien que je ne changerais rien à mon parcours. J’ai fait deux saisons, une première en Allemagne et une deuxième en Australie, avant d’être au repos forcé à cause de la pandémie de Covid-19. Je n’ai qu’une envie : retrouver le terrain et commencer ma deuxième saison européenne avec les Templiers de Sénart.

Comment s’est présenté l’opportunité de joueur en Allemagne et en Australie après ta carrière en université ?

Pour être honnête, je ne savais pas qu’un baseball d’aussi bonne qualité se jouait en Europe et en Australie. Une équipe allemande est entrée en contact avec moi car il connaissait quelqu’un à l’Université de North Alabama, où j’étudiais. Quand j’ai appris que j’allais subir une opération chirurgicale, l’Allemagne semblait être le bon endroit pour reprendre la compétition. Et suite à ma bonne saison à Cologne, certains équipes australiennes se sont intéressées à moi et elles m’ont contacté pour me proposer de les rejoindre. Désormais, avec deux saisons satisfaisantes
à l’étranger, de plus en plus de clubs se rapprochent de moi pour me faire des offres.

Est-ce que tu pourrais résumer ton expérience dans ces deux pays ?

J’ai eu des expériences très plaisantes et uniques dans ces deux pays. En Allemagne, j’ai vécu ma première saison à l’étranger donc j’ai vraiment découvert le baseball international. Après mes années de baseball universitaire, où nous avons un planning très rigoureux entre les
séances de musculation le matin, les séances de courses l’après-midi et les entrainements de fin de journée, il y a eu un vrai changement. Le programme était plus léger. Cela n’empêche pas les joueurs allemands d’être aussi investis que les joueurs universitaires. Mais ils doivent trouver un équilibre entre leur vie de famille et un travail à plein temps, tout en maintenant un haut niveau de performance sur le terrain. En dehors du baseball, l’Allemagne possède une culture captivante et j’ai vraiment adoré. Pour essayer d’apprendre la langue, j’ai souvent passé
du temps dans les commerces pour parler avec des locaux et améliorer mon niveau en allemand. J’ai ensuite pris l’avion pour l’Australie. En revenant dans un pays anglophone, je n’ai pas eu à faire face à la barrière de la langue. Mais il y a de vraies spécificités culturelles auxquelles je
n’avais jamais été confrontées. Je m’enrichis de nouvelles cultures donc j’adore me retrouver en immersion dans un nouveau pays. En dehors du baseball, j’ai eu pu mettre à profit mon diplôme en travaillant dans le domaine de la finance. J’ai été pas mal occupé pendant cette période mais ce n’était pas totalement nouveau pour moi. Le baseball est joué à un très haut niveau en Australie. J’ai vraiment été surpris par le nombre de joueurs talentueux que l’on pouvait voir dans la ville où je vivais, Adélaïde. Et ce qui a aussi été amusant en Australie, c’est ce que j’ai retrouvé des joueurs que j’avais déjà affrontés en Allemagne.

Qu’est-ce que tu as fait pendant le printemps et l’été 2020 ? Est-ce que tu as joué ?

2020 a été très différent des années précédentes. J’ai terminé ma saison en Australie au début de l’année 2020 puis j’ai signé pour les Alligators de Solingen, en Bundesliga. Mais en raison du Covid-19, je n’ai pas voyagé en Allemagne. En juin dernier, je suis donc retourné en Floride, où je vis, et j’ai commencé à préparer la prochaine saison européenne.

Comment t’es-tu préparé pour cette saison ? Est-ce que la crise sanitaire a été contraignante ?

L’avantage de la Floride, c’est que nous avons eu peu de contraintes liées au Covid. J’ai donc pu m’entrainer et lancer autant que je le souhaitais pour rester en bonne forme. Dans cet Etat, la plupart des gens ont pu continuer leur vie normalement. Toutes les salles de musculation et les enceintes de baseball sont restées ouvertes, donc j’ai pu suivre mon programme habituel. En France, je devrais être dans la meilleure forme de ma vie et j’ai vraiment hâte de tirer les bénéfices de cette préparation pendant la saison.

En plus de ton rôle au sein de l’équipe de Division 1, tu vas travailler pour la Senart Baseball Academy en tant que pitching coach. Comment envisages-tu ton rôle auprès des jeunes joueurs de la SBA ?

Je suis heureux de venir à Sénart en tant que joueur mais je suis aussi très heureux d’aider la Senart Baseball Academy comme coach. Sénart s’est imposé comme une place forte du baseball, pas uniquement en France mais à travers l’Europe. Je suis ravi d’avoir l’opportunité de contribuer à faire grandir le club et à pousser les joueurs de la SBA. Cette structure est un pilier du baseball local et elle va incontestablement aider à développer le succès de l’organisation sur
le long terme. Je sais que la SBA forme des joueurs de tous âges. Avec les plus jeunes athlètes, je souhaite leur transmettre l’amour de ce sport and les aider à construire les fondations dont ils pourront se servir tout au long de leur longue et prolifique carrière. Avec les plus anciens, j’espère apporter les méthodes d’entrainement plus avancées que j’ai découvertes en université ou au niveau professionnel. Le but est de leur permettre d’atteindre les objectifs sportifs qu’ils se sont fixés.

Né le 17 Juin 1995 en Californie (Etats-Unis)
Taille : 1m80
Poids : 78kg
Poste : lanceur
Au lancer / À la frappe : droitier / droitier
Clubs précédents : Indian Rock Christian High School (2014-2015), Calhoun Community College (2016), North Alabama (2017-2018), Cologne Cardinals (2019), Henley & Grange Rams (2019-2020)

Le mot du manager

« Shane fait partie de notre short-list depuis presque deux ans. Nous le suivons depuis ses débuts en Europe, en 2019. Il a fait l’unanimité partout où il est passé, que ce soit en NCAA D1, en Allemagne ou en Australie. Il a convaincu autant par son impact sur les résultats de l’équipe que par sa personnalité. Nous avons pu nous rendre compte que son approche du poste correspond à nos attentes. L’avoir dans notre rotation est une vraie satisfaction pour le Club car il a été très sollicité pendant l’intersaison. » – Matthieu Brelle-Andrade